Mort à Venise de Luchino Visconti : l’apollinien et le dionysiaque

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En adaptant Mort à Venise de Thomas Mann et Le Guépard de Lampedusa, Visconti a pris deux chemins différents sur le plan de la mise en scène avec une égale réussite. A chaque fois, il a fait siens les affres du personnage principal du récit auquel il s’est identifié.

Dans Le Guépard (1963), il est d’une scrupuleuse fidélité à l’esprit du roman de Lampedusa. Le prince Salina choisit de ne pas participer au nouveau monde et sort de l’Histoire par le seul moyen en son pouvoir : sortir de sa propre vie. La caméra, souvent immobile, entérine la fixité de sa position dans l’ancien monde que remplace le nouveau.

Dans Mort à Venise (1971), Visconti fait sien le récit, qu’il destructure davantage en en faisant une rêverie mortuaire sur Venise. La caméra déambule cette fois au gré du courant, frôlant les tables du Grand Hôtel des Bains où sont accoudés des groupes figés, comme d’un tableau proustien. A l’inverse du nouveau monde dont Le Guépard observe la naissance, il s’agit à Venise d’une société pétrifiée, qui semble attendre la mort. Mais Gustav Aschenbach (Dirk Bogarde) ne veut pas attendre immobile, il veut vivre encore ou peut-être vivre pour la première fois. Lui aussi veut glisser avec la caméra et s’enfoncer dans cette extraordinaire profondeur de champ du film (il y a toujours chez Visconti des moments où un personnage avance vers le fond du plan). C’est Tadzio, un adolescent polonais de quatorze ans, qui donnera à Aschenbach l’occasion de vivre une dernière fois et de mourir à Venise. De ce sujet scabreux et à vrai dire impossible, hier comme aujourd’hui, Visconti tire pourtant un film aux images splendides qui continue d’impressionner et d’émouvoir.

Pour bien comprendre Mort à Venise et l’art de cinéaste de Visconti, il faut, une fois de plus, faire un détour par Thomas Mann. Ce dernier avait beaucoup lu Nietzsche et en particulier La Naissance de la tragédie. Nietzsche y distingue, chez les grecs, deux tendances artistiques. D’une part, la tendance appolinienne, sous l’égide d’Apollon, qui représente un art pur et serein, l’art clair des formes géométriques, toujours maitrisé et qui s’ordonne selon des règles. D’autre part, la tendance dionysiaque, qui découle de Dionysos et relève de l’ivresse des sens ; cet art là exprime des élans primitifs, une souffrance et un dérèglement non maîtrisé où la nature commande ; l’artiste ne contrôle plus ses élans et sa conscience du monde disparait au sein d’une nature immanente.

Cette distinction extrêmement féconde influença la conception de l’art de Thomas Mann, et à travers ce dernier, celle de Visconti. Chez Mann, comme chez Visconti, la pureté classique du style, d’origine apollinienne, dissimule un trouble d’origine dionysiaque. C’est que ces deux tendance sont indissolublement liés : c’est parce que Mann et Visconti ressentent un trouble d’ordre humain qu’ils ont besoin du contrepoint d’un style classique et ordonné pour l’exprimer, c’est-à-dire pour le maîtriser. L’art le plus pur peut avoir des origines obscures et dissonantes, cela Mann autant que Visconti le savaient. Mort à Venise exprime cette contradiction. Aschenbach, qui figure à la fois Mann et Gustav Mahler, l’écrivain ayant lui-même rencontré à Venise, en compagnie de sa femme certes, une famille polonaise où se trouvait un bel adolescent, est un artiste qui toute sa vie durant a exercé un contrôle sur lui-même, qui s’est toujours imposé une discipline propre à produire un art pur et apollinien. Lorsque Tadzio apparaît et qu’il se complait dans sa contemplation, il voit d’abord en lui l’image même de la beauté, une beauté statuaire, cette beauté que Venise retient face à la mort. Mann cite beaucoup le Phèdre de Platon, selon lequel la contemplation de la beauté sensible, la beauté d’un corps, d’une statue, est ce qui permettrait d’accéder au monde pur et immuable des idées. Les images du film nous donnent à voir cette beauté qu’évoque Mann avec des mots. Visconti filme La Serenissima en plans larges où les lignes horizontales s’évanouissent à gauche et à droite du cadre dans la brume de la lagune. La photographie de Pasquale de Santis, inspirée de plusieurs tableaux impressionnistes, est superbe et seuls quelques zooms intempestifs (scorie du début des années 1970) viennent parfois troubler sa beauté.

Or, Aschenbach se leurre. Ce n’est pas la beauté apollinienne que représente Tadzio, c’est le trouble dionysiaque qui finira par avoir raison de lui, et c’est là que le livre autant que le film se distinguent de l’anecdote semi-autobiographique du voyage que Mann effectua lui-même à Venise. La fascination illicite qu’Aschenbach éprouve pour l’adolescent relève d’une ivresse, d’un dérèglement des sens, auquel son regard (car tout reste chaste et platonique) ne peut résister. Ce trouble est annoncé dans le film par l’homme fardé, dionysien même, qui ricane lors de son arrivée à Venise ; cet homme a été vaincu par ses sens et le temps qui s’écoule. Peu à peu, Aschenbach va lui-même devenir ce personnage fardé et ridicule qu’il détestait, lui le moraliste intraitable. Au fur et à mesure que son incapacité à se délivrer du sortilège exercé par Tadzio devient manifeste, s’étend sur Venise une épidémie de choléra qui provient du delta du Gange (région d’origine de Dionysos selon le mythe). Comme dans Le Hussard sur le toit de Giono, le choléra est la métaphore d’un pourrissement, annonciateur de la mort. Ce pourrissement ou ce chaos contamine Venise, qui devient le lieu de la lutte entre la tendance apollinienne (la beauté sereine de la ville) et la tendance dionysiaque (l’incontrôlable choléra qu’elle recèle figurant le chaos).

Dans la nouvelle de Mann (qui ne vaut pas les grands romans de l’auteur), le style haut et apollinien et les références constantes à Platon et Plutarque nous éloignent parfois un peu d’Aschenbach, dont Mann cherche peut-être à se protéger par l’écran du savoir. C’est comme s’il tentait de détacher Aschenbach de lui-même pour le laisser mourir à Venise, victime d’une folle passion, d’une illusion dionysiaque (voir le rêve de la bacchanale avec le « dieu étranger »). Aschenbach, égaré par sa passion pour Tadzio, finit par croire que le choléra est l’annonce d’une aventure à vivre sans voir qu’il est sa perte. Dans le film, on sent chez Visconti plus de sympathie pour son personnage, que Dirk Bogarde joue d’emblée comme malade, atteint déjà par les stigmates du temps. Peut-être est-ce simplement l’effet de la transposition du style de Mann en images d’une beauté plus immédiatement accessible, mais la déchéance d’Aschenbach, qu’accompagne le sublime Adagietto de la Symphonie n°5 de Mahler, nous est rendue plus proche. On peut observer sur son visage vieilli et inquiet les marques de nombreux combats déjà perdus et ceux de ce combat perdu d’avance contre le temps. A Tadzio est donnée une enveloppe charnelle qu’il n’a pas dans le livre, qu’il ne peut avoir dans le livre, où l’on reste dans le domaine plus théorique de la beauté classique grecque. Tadzio répond plus d’une fois au regard d’Aschenbach, dont la souffrance et le trouble sont plus explicitement, plus prosaïquement, montrés que dans le livre où ils demeurent un peu enfouis sous son ivresse artistique. C’est dans ses moments là que Mort à Venise émeut. Les derniers instants d’Aschenbach sont le lieu d’une vision : un horizon qui brûle d’un or pâle, un corps qui se transforme en statue et lui fait signe, comme une image de cette beauté pouvant l’abstraire du cours du temps. Perspective assez proche de Proust chez qui l’art a pour objet de capturer le temps et auquel le film fait référence plus d’une fois. Cette impression de déambulation dans le temps est formellement reflétée par de longs travellings et la musique élégiaque de Mahler.

Le film connaît ses moments de faiblesse lorsque Visconti introduit des flashbacks absents de la nouvelle qui évoquent la nature démoniaque du génie artistique, sujet abordé par Mann dans un autre livre ayant pour héros un musicien, Le Docteur Faustus, Visconti assemblant en réalité des éléments des deux livres. Les dialogues de ces flashbacks illustrent un peu trop littéralement la problématique de l’ivresse diabolique de l’artiste, prix à payer de l’inspiration dionysiaque. Il est du reste paradoxal que Visconti ait choisi d’insérer ces flashbacks alors même qu’il porte un regard très humain et exempt de mythologie sur Aschenbach, auquel il s’identifie. Son personnage déchoit de son piédestal mais c’est aussi un homme qui ne veut pas mourir et qui choisit la beauté face à la vie, tout en devinant à moitié, sans doute, que l’idée que la beauté peut vaincre la mort et retrouver le temps perdu est illusion. C’est ainsi qu’il se dissout dans l’horizon pour se fondre dans l’immanence du monde. A droite du dernier plan, on aperçoit un vieil appareil photographique témoin de la scène (l’image figure déjà chez Mann), comme une manière de définition du cinéma, cet art qui retient la beauté du monde.

Strum

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27 commentaires pour Mort à Venise de Luchino Visconti : l’apollinien et le dionysiaque

  1. modrone dit :

    Tu signes là un bien bel article auquel je souscris, notamment la référence à l’apollinien et au dyonisiaque qui renvoie aux multiples paradoxes de Visconti l’homme, aristocrate compagnon de route du PCI, entre autres et auquel je dois l’un de mes pseudos. L’un de mes très grands films, Aschenbach et son ultime rendez-vous, double, la Perfection et la Mort.

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  2. kawaikenji dit :

    Le cinéma bien rance et bien pompeux de Visconti, au diapason de l’horrible soupe de Mahler… Paul Williams, Vangelis, Mahler, même combat !

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    • Strum dit :

      On n’est certes pas obligé d’adhérer à Mort à Venise malgré la beauté de la photographie de Pasquale de Santis. D’ailleurs, je préfère d’assez loin Le Guépard. Mais par contre, mélanger Paul Williams, Vangelis et Mahler, c’est n’importe quoi.

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      • kawaikenji dit :

        je citais juste trois de tes passions musicales !!

        Le Guépard, c’est largement pire quand même…

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        • Strum dit :

          Oui, oui, on aura compris que tu hais Le Guépard (prodigieuse musique de Nino Rota en passant – là tu peux parler de « passion musicale »). Paul Williams, Vangelis et Mahler ne font pas partie de mes « passions musicales » mais leur musique est particulièrement bien adaptée à Phantom of the Paradise, Blade Runner et Mort à Venise. J’adore la musique presqu’autant que la littérature et le cinéma et je suis donc très sensible à la bande-son des films.

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  3. 100tinelle dit :

    Bel article pour un film que je n’ai jamais pu regarder jusqu’à la fin. Pourtant j’ai essayé plusieurs fois, à des âges différents, mais rien à faire, ça ne prend pas et je m’ennuie. A propos de la tragédie, « La philosophie de la tragédie : Dostoïevski et Nietzsche » par Léon Chestov a attiré mon regard il y a quelques semaines. Pas encore lu mais je l’ai déjà ajouté sur ma liseuse. J’ai écouté également dernièrement le podcast « Luchino Visconti, les promesses du crépuscule » de Véronique Bergen. Pas mal, sans plus.

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    • Strum dit :

      Merci. Oui, je comprends. Les évènements s’accélèrent à partir d’un moment, mais au début il ne se passe pas grand chose. Aschenbach regarde autour de lui comme le narrateur de la Recherche sauf que l’on n’a pas accès à ses pensées. Je ne me souviens plus, tu as vu Le Guépard ? Sinon, La naissance de la tragédie de Nietzsche, c’est très bien. Je n’ai pas lu le livre dont tu parles, mais à vue de nez je n’aurais pas forcément fait ce rapprochement entre Nietzsche et Dostoïevski dans le domaine de la tragédie. Peut-être qu’il part de Crime et Châtiment et de Raskolnikov se croyant des droits sur la vieille usurière en tant que « surhomme », un des concepts imposés par Nietzsche.

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      • 100tinelle dit :

        Peut-être, à confirmer après ma lecture (mais ma PAL étant ce qu’elle est…). Oui, j’ai vu Le Guépard, au cinéma dans sa version longue et italienne qui plus est. Je me suis d’ailleurs un peu emmêlée les pinceaux avec le contexte historique mais je me suis renseignée depuis, et c’est plus clair maintenant 😉 Beaucoup aimé Le Guépard (et Burt aussi… ah quelle merveille dans ce film, je crois que c’est son plus beau rôle).

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  4. roijoyeux dit :

    Très belle analyse si je l’avais lue j’aurais mieux apprécié le film peu passionnant pour les personnes moins cultivées… Autre bémol, Tadzio n’est pas spécialement beau !!

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  5. pascale265 dit :

    Ce beau texte m’a totalement replongée dans l’ambiance de ce film renversant.
    Je suis allée une 10zaine de fois à Venise. Lorsque je suis allée à l’hôtel des Bains j’ai été véritablement assaillie par les images du film.
    Je n’ai pas lu le livre mais je comprends mieux pourquoi les flash backs me déplaisent et semblent totalement à côté de la plaque : ils n’existent pas.
    Tadzio, l’adagio et cette promenade nocturne dans Venise : INOUBLIABLES.

    Quant au Guépard et à Burt Lancaster (SUBLIME quand il sort du bain…:-)) je n’ai pas de mots pour évoquer ce film sublime.

    Bravo pour la patience face aux commentaires rances…

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  6. Strum dit :

    Merci Pascale. J’aime énormément Venise aussi. Je n’y suis pas allé autant que toi – seulement quatre fois, mais j’y retourne demain si j’en ai l’occasion. Tu as de la chance d’être allée au Grand hôtel des bains qui est maintenant fermé. Personnellement, j’avais été assez déçu par le Lido. Je préfère le reste de la lagune. On est bien d’accord pour Lancaster dans Le Guépard, même si peut-être pas pour les mêmes raisons. 🙂
    PS : je me suis permis de corriger quelques farces de ton clavier.

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  7. pascale265 dit :

    A l’hôtel des Bains, je n’ai fait que prendre un verre en terrasse, mais je suis allée aux toilettes et j’ai fait l’andouille… j’ai fait comme si je m’étais perdue… J’ai erré dans les couloirs un bon moment, c’était dingue ! C’était en 2013 la dernière fois. Il est de nouveau fermé l’Hôtel des Bains.
    Merci pour les corrections. J’avais écrit de mon portable et quand il ne corrige pas, il m’arrive de taper à côté 🙂

    La sortie de bain de Burt Lancaster n’est pas ma seule raison d’adorer Le Guépard. Mais lorsque j’ai revu le film il y a quelques années, j’avais oublié ce détail capital !
    http://www.google.fr/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwizvYLI7P3WAhVKJ1AKHajdAmQQjRwIBw&url=http%3A%2F%2Fwww.maisonstemoin.fr%2Ftag%2Fvirginia-woolf%2F&psig=AOvVaw24RvFITX0TVC7PjEfAx3hH&ust=1508542395304578

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  10. Bernard dit :

    Une belle ordure ce Visconti ! #BorjAndersen / détruire Borj Andersen ( documentaire Arte accablant ! ) pour créer Tadzio, c’est cher payer !

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  11. Patrick Amzallag dit :

    Merci pour cette belle analyse fouillée de « Mort à Venise » et des rapports subtils entre ces artistes convoqués par ce film: évidemment Visconti qui transcrit Thomas Mann, en ayant constamment présent à l’oreille le génial Mahler ( mais aussi Schubert et peut-être au début Franz Lehar). La palette de couleurs est parfaite et rappelle entre autre le Boudin des plages d’Honfleur. Mais cette Venise encore austro-hongroise, car libérée depuis peu (revoir Senso), nous rappelle par ses crépuscules et ses brumes notre Cabourg Proustien.
    Ce film achève de nous convaincre que seul Visconti aurait su mettre la « Recherche » en image en en conservant la profondeur, la densité et la beauté ( assez loin des albums de photos un peu fades que nous ont proposé d’autres cinéastes, qui s’y sont maladroitement essayes jusqu’ici).
    Dans ce film les réminiscences proustiennes sont légion: le traitement du personnage de directeur de Grands Hotels, fussent-ils à Venise ou à Cabourg; les superbes tenues de la maman polonaise de Tadzio au profil à la Grefhule, l’insistance du regard de la caméra pour dérouler un monde de beauté où les fleurs, la musique et les couleurs se répondent, dans une alchimie synesthésique complexe.
    C’est un témoignage de plus que Visconti ( et peut-être aussi son cameraman à l’origine, Zefirelli) s’étaient nourris de l’esthétique proustienne et auraient été capables de la transcrire au cinéma. Leur talent était de savoir préserve l’intériorité des acteurs: en ce sens Dirk Bogarde dans ce film où déjà souffreteux, parcouru par les transes du désir refusé, les émotions d’une âme chaviree et la crainte de la maladie, nous fait penser constamment à une réincarnation du divin Marcel.
    Ils ne sont plus très nombreux les cinéastes capables de restituer une époque : ici ce début de 20eme siècle, où se distinguent toutes les tensions latentes de la Mittel-Europa, qui annoncent Serajevo, tout en caractérisant des protagonistes déchirés entre beauté et noirceur, en proie à leur destins individuels qui s’inscrivent dans la grande Histoire.
    Enfin « Germinal » nous donne l’impression, réconfortante, que c’est peut-etre encore possible!

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    • Strum dit :

      Merci pour votre commentaires. Oui, je pense que Visconti est un des rares cinéastes qui auraient été capables de mettre en scène La Recherche de Proust et La Montagne magique de Thomas Mann.

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  12. princecranoir dit :

    Je ne sais de quoi je suis le plus admiratif : ton article ou par le film dont tu perçois et restitues les lignes de force avec pertinence et acuité littéraire. Je ne me remets pas de ce film spectral qui, s’il n’égale pas la magnificence du « Guépard » en égale parfois la dimension élégiaque et se clôt dans une perspective ineffable. Vertige des formes (ces plans d’ensemble sont divins) et étourdissement des sens (les couleurs, les lumières, les voix, la musique !) composent un tableau d’une splendeur bouleversante. Visconti était décidément un grand.

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