L’Aventure de Mme Muir (The Ghost and Mrs. Muir) de Joseph L. Mankiewicz : murmure de la vie de Lucy Muir/Gene Tierney

muir

L’Aventure de Mme Muir (1947) de Joseph L. Mankiewicz est l’un des plus beaux films du monde. Dans la scène d’ouverture, la caméra part de loin, traverse la rue encombrée en glissant sur la musique mélancolique de Bernard Herrmann, pour se poser à travers un fondu enchainé sur Lucy Muir annonçant à sa belle-mère et sa belle-soeur qu’elle veut quitter leur maison après la mort de son mari pour « vivre sa propre vie ».  Vivre, qu’est-ce sinon agir conformément à ses désirs ? Mais ces désirs trouvent sur leur chemin maints obstacles, comme ceux que la caméra a dû survoler en traversant la rue. Lucy Muir, c’est Gene Tierney, et sa beauté appartient à un autre monde, la désigne comme différente des autres, si différente qu’elle essaie de leur échapper pour vivre solitaire dans une vieille maison abandonnée face à la mer.

L’aventure que veut embrasser Lucy Muir, c’est l’aventure d’une autre vie, affranchie de celle qu’elle a menée jusqu’à présent auprès de sa belle-famille. « Menée », dis-je, mais il faudrait écrire « subie », car on devine à la lueur de sa conversation avec sa belle-mère et sa belle-soeur, sans que jamais Mankiewicz ne montre ce qui est advenu, qu’elle n’avait fait que se conformer à l’ordonnancement du foyer familial ; elle n’avait fait que servir, jouant un rôle, assignée à une place déterminée par avance, insatisfaite voire malheureuse. S’étant mariée trop jeune, à 17 ans, avec le fils d’un ami de son père, elle a été dupée par une certaine littérature pour femmes de l’époque qui le faisait voir plus beau qu’il n’était. On dit souvent de Mankiewicz qu’il excellait à décrire les relations où se joue la domination entre les êtres ainsi que le mécanisme par lequel certains se soumettent ou sont trompés. En réalité, c’est quand il montre les conséquences de cette tromperie qu’il révèle le mieux sa compréhension des personnages, qu’il fait le mieux voir leurs yeux brillants et leur humanité bafouée. Margo Channing victime des machinations d’une intrigante dans Eve, La Comtesse aux pieds nus trompée par les mots et le brillant des apparences, sont aussi des personnages insatisfaits ou victimes de ces duperies, de ces jeux de masques (et même Brutus désespéré à la fin de Jules César).

L’Aventure de Mme Muir se déroule entièrement dans l’au-delà de la tromperie ou de l’insatisfaction, commence lorsque cette femme désabusée aspire à se retirer du monde, pour trouver un espace de liberté hors de la société. Avant même l’apparition du fantôme, nous sommes déjà dans cet au-delà où les places ne sont pas distribuées à l’avance. Lucy ne veut pas d’une place ajustée à sa condition de veuve. Dans le cottage qu’elle va louer, la brise marine se faufile partout, laissant entrouvertes portes et fenêtres ; elle empêche les places de se figer. Les ombres sur les murs effacent la frontière entre les vivants et les morts, la pluie de l’orage en dissimule la ligne. La mer que surplombe la demeure figure à la fois le temps qui s’écoule et le passage conduisant à ce royaume de brumes qui est le véritable au-delà. Le film est sublimement photographié par Charles Lang, ce maitre du clair-obscur hollywoodien, probablement le meilleur chef opérateur avec lequel ait jamais travaillé Mankiewicz, dont les films n’ont pas toujours cette élégance visuelle que possède L’Aventure de Mme Muir jusque dans les plans de nature. La maison est établie sur ce seuil qui se trouve entre la vie et la mort où Lucy est parvenue après sa première vie.

Si Lucy n’a pas peur du fantôme qui hante la maison, c’est donc parce qu’elle a déjà vécu. Surtout, la beauté de Gene Tierney fait d’elle une reine sans sujets, lui conférant le droit de parler à un fantôme. Car la maison est hantée par feu le capitaine Daniel Gregg, cousin du propriétaire. De Gregg, on dit qu’il s’est suicidé en ouvrant le robinet à gaz de son radiateur, ce qu’il réfute avec véhémence lorsqu’il rencontre Lucy Muir pour la première fois. On prend au début cette réfutation pour argent comptant. Mais était-ce vraiment un accident ? Ne seraient-ce pas plutôt la pudeur et la vanité de Gregg qui l’empêcheraient d’avouer cet accès de faiblesse, une défaite de plus face à la société ? Ce film serait alors l’histoire de deux personnages que la vie a rendu malheureux au point de désirer l’éloignement : une mort physique (le capitaine), une mort sociale (Muir).

La gravité de ce thème sous-jacent est suggérée avec une telle finesse dans les dialogues, une telle légèreté grâce à la vivacité du découpage, que jamais ne se trouve entravé le plaisir que prodiguent les scènes entre Gregg et Lucy qui relèvent parfois, par leur humour, du genre de la comédie romantique. Leur enjeu est certes à nouveau propre au cinéma de Mankiewicz, à savoir une question de distribution des rôles et des places dans la maison, qui sera réglée à l’issue d’un duel de volontés. Après sa vie passée à servir, Lucy est devenue courageuse. Elle tient tête à Gregg, ce marin bourru bien servi par Rex Harrison et ses rires qui sonnent comme des grondements. Elle marque son territoire dans la maison, et cela participe du sentiment de liberté distillé par le film : cette femme si courageuse qui veut vivre et s’oppose à ce fantôme grincheux et machiste (car Gregg a ses mauvais côtés), à sa belle-famille qui la veut auprès d’elle, à tous ces juges qui estiment qu’elle n’est pas à sa place. Le film expose les jugements désapprobateurs énoncés par les uns et les autres à l’encontre de Lucy, et sur les femmes en général, qui seraient sottes, désorganisées, imprudentes. A tous ceux-là, en réponse à tous ces jugements, Lucy réclame un déplacement de la condition que l’Angleterre du début du XXe siècle a dévolue à la femme, malgré les romans de Jane Austen (qui ne put préserver sa liberté d’écrivain qu’en restant célibataire) et George Eliot (qui écrivait sous un nom d’homme), sans compter ceux à venir de Virgina Woolf, qui gagna le droit d’écrire au prix de la folie. Mais Lucy ne craint plus rien, sans doute parce qu’elle a déjà tout connu. L’insatisfaction sans trêves de Lucy fait d’elle un des personnages de Mankiewicz les plus purs, et tant pis si pour une fois ce dernier n’a pas écrit le scénario original tiré d’un roman (écrit par une femme utilisant un pseudonyme (R.A. Dick) ne révélant pas son sexe, comme George Eliot).

On jubile, dans un premier temps, de voir Lucy profiter des conseils et de l’appui du fantôme, notamment lorsqu’elle parvient à faire « déguerpir » sa belle-famille venue réclamer son retour dans la société. Le fantôme la protège des opportuns et l’aide à couper le lien qui la relie encore à sa belle-famille, la « laisse » même (« cut off a leash » dit le dialogue), qui la placerait dans une situation de dépendance économique, n’était le subterfuge littéraire que va lui offrir Gregg en lui proposant d’écrire ses mémoires. Il la délivre de la peur. Avoir peur, c’est être esclave. Mais progressivement, se substitue à ce sentiment d’exaltation une inquiétude, que partage Gregg. Lucy vit-elle vraiment ? Vit-on vraiment quand on rêve, quand on s’est retiré du monde ? La liberté peut-elle s’aménager au pays des songes ? Gregg, orphelin, est parti à l’aventure à 16 ans ; il a eu la vie que Lucy aurait voulu avoir, plutôt qu’un « premier prix de conduite ». Elle n’a pas aimé (sinon sa fille Anna), elle n’a pas su trouver sa place autrement que dans le champ du rêve. Elle demeure perdue dans la brume de la vie comme le marin qui ne parvient pas à bon port. Et la société continuera à lui jouer un vilain tour quand elle rencontrera le suave mais faux George Sanders, face auquel la candide Lucy n’est pas de taille à lutter. « 20 millions de femelles frustrées écrivent » susurre Sanders auquel un cynisme sans frein donne les ressources d’un esprit venimeux. Qui a été trompé une fois est condamné à l’être encore.

L’extraordinaire émotion que dispense le film tient à cette dialectique qu’il instaure progressivement entre rêve et réalité. Tu es une reine, souffle à Lucy le fantôme appartenant au royaume des rêves, à l’au-delà où tout est possible. Tu dois accepter de servir les autres, et ta beauté fait de toi un objet de désir qui peut être consommé, clame au contraire cette société qu’elle fuit. Le déchirement que finit par ressentir le spectateur tient à ces deux injonctions contradictoires, l’une pleine d’espérance, l’autre lourde de menaces. C’est un film sublime et en cela on a envie d’y croire, on voudrait croire que le capitaine Gregg existe et peut enfin donner à Lucy ce bonheur qu’elle n’a jamais connu. Mais peut-on croire à quoique ce soit qui échappe à la pesante matérialité des choses ? Qu’y a-t-il au-delà de la mer dont la vue est ici à chaque fois accompagnée de la magnifique musique de Bernard Herrmann, notamment quand déferlent les vagues pareilles au ressac de l’éternité ? Cette musique aussi assure un passage, c’est une descente de gamme en mineur qui semble relier deux pôles, deux mondes. Elle est de ces musiques qui convoquent les fantômes aimés, qui conjurent les vivants inopportuns, comme la musique de Vertigo, du même Herrmann. Lucy, Lucia comme l’appelle Daniel Gregg, est une reine parce qu’elle est jouée par Gene Tierney, mais de quoi est fait son royaume sinon de brumes ? Ces brumes, le film ne les montre pas du reste. Il n’y a ici nulle tentative de représenter l’autre monde, au contraire des tentatives esthétiques baroques de Peter Ibbetson (1935) d’Hathaway, Le Portrait de Jennie (1948) de Dieterle ou Pandora (1951) de Lewin, autres films hollywoodiens prétendant qu’existe un autre monde, jouxtant le nôtre et séparé de lui par une frontière invisible. Dans ce film, nous restons dans les bornes du monde visible. Peut-être est-ce précisément ce matérialisme, et les observations cruelles et précises décochées par Mankiewicz sur la société, qui rendent L’Aventure de Mme Muir si émouvant : la réalité y est si présente, si pesante, que nous sommes conduits, en même temps, à croire et à ne pas croire à l’existence de Daniel Gregg. La vie réelle de Lucy est celle d’une immense solitude, sans véritable souvenir heureux auprès d’un compagnon, hors ceux immatériels avec le fantôme, qui énonce lui-même ces terribles sentences : « Le seul choix possible, c’est la vie, même si cela signifie être malheureux ». « All dreams must die at waking ». C’est sa fille qui mènera la vie qui lui fut interdite.

Pourtant… « You’ll never be tired again ». Seule le visage de Gene Tierney, gravé à jamais dans l’éternité du cinéma, peut nous faire croire à cette autre réplique. Même Mankiewicz ne comprenait pas son actrice et méconnaissait les pouvoirs de sa beauté, puisqu’on lui prête sur elle des propos désobligeants, selon lesquels il était mécontent de son accent anglais et se réjouissait de pouvoir compter sur Rex Harrison et Edna Best (Martha) pour la « soutenir dans son rôle ». En réalité, c’est elle qui porte le film, le plus beau de son auteur, et c’est Mankiewicz qui, membre de la société lui aussi, ne voyait plus à force de la diriger sans doute, le sublime visage de Tierney, sa silhouette frêle surmontée « d’yeux de Kirghize » et d’un casque de cheveux ombrés, qui en font la reine des brumes, tandis que ses hésitations, ses réserves, sa raideur même, conviennent si bien à son personnage en retrait du monde. Gene Tierney était née pour incarner Lucy Muir, dont le nom même résonne comme un murmure, le murmure des vagues s’échouant sur le rivage, le murmure de la vie réelle de Gene Tierney, aussi triste que celle de Lucy Muir, voire davantage. Echo du cinéma dans le monde. C’est son plus beau rôle, plus encore que dans Péché Mortel et loin devant Laura de Preminger auquel on la cantonne trop souvent et où elle est en partie une image, prisonnière d’un portrait. Ici, c’est Gregg qui est le personnage du portrait, et cela change tout. La dernière scène est une des plus belles de l’histoire du cinéma, où le visage de Gene Tierney nous fait croire, au moins un instant, que, non, les rêves ne s’évanouissent pas au réveil.

Strum

Cet article, publié dans cinéma, cinéma américain, critique de film, Mankiewicz (Joseph), est tagué , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

39 commentaires pour L’Aventure de Mme Muir (The Ghost and Mrs. Muir) de Joseph L. Mankiewicz : murmure de la vie de Lucy Muir/Gene Tierney

  1. Martin dit :

    Une fois de plus, Strum, merci, car cette très belle chronique me donne envie de revoir le film.

    Une remarque, simplement: tu n’as rien dit du personnage d’enfant joué par Natalie Wood… ce n’est pas forcément utile à tes yeux, mais je me dis que Mme Muir est aussi capable de transmettre un message pour les femmes qui viendront après elle.

    Bonne journée.

    Aimé par 1 personne

    • Strum dit :

      Merci Martin ! En effet, j’ai pensé consacrer un paragraphe au personnage de Nathalie Wood, qui n’est pas du tout négligeable car c’est sa fille qui vivra la vie espérée par Mme Muir, mais mon texte était si long que j’avais peur de l’overdose. 🙂

      J’aime

  2. Jean-Sylvain Cabot dit :

    Bonsoir Strum. Bravo pour ce beau (et long) texte mais un des plus beaux films du monde mérite au moins cela. Oui, c’est le meilleur film de Mankiewicz et c’est sans doute celui qui restera dans sa longue et riche filmographie par un phénomène étrange de cristallisation cinéphilique comme pour La Vie est belle pour Capra. Même effet à retardement, même opération de re(découverte) menée par les infatiguables Patrick.Brion et consorts pour que certains films acquièrent la juste renommée qu’ils méritent. Oui, c’est le plus beau rôle de Gene Tierney, née pour être Lucy Muir comme vous dites si bien, même si je l’aime beaucoup dans Péché Mortel. Je repense à l’émotion quand j’ai vu le film pour la première fois, il y a bien trente ans, et son final beau à pleurer dont on ne se relève pas. Oui, La vie, finalement, est un rêve.

    J’aime

    • Strum dit :

      Bonsoir Jean-Sylvain, Merci, il fallait bien ça pour saluer ce film en effet. Et je ne fais que gratter la surface de sa beauté. Impossible de ne pas avoir les larmes aux yeux pendant ce final en effet (ce visage…)

      Aimé par 1 personne

  3. Ronnie dit :

    Joli article Strum 😉
    G.E.T. la femme du 14ème étage ..
    ‘Péché Mortel’ mon préféré, film qui révèle la part d’ombre de la belle, noir sublime.

    Aimé par 1 personne

  4. princecranoir dit :

    Splendide texte qui réveille le lointain mais prégnant souvenir de ce film qui fait de Rex le génie de Gene. « And the screen filled with cold blue eyes » chantait notre Daho au sujet de la belle.
    Un des plus beaux films du monde effectivement.

    J’aime

  5. eeguab dit :

    Vu il y a si longtemps. Reste un souvenir délicieux.

    J’aime

  6. 100tinelle dit :

    Bonjour Strum,

    Un film revu il y a peu, je m’en souviens encore très bien. Merci pour ce beau billet d’un film que les hommes aiment particulièrement il me semble, mais pas que, puisque je l’aime beaucoup aussi. Je me suis un peu amusée avant d’écrire ce commentaire, et j’ai trouvé ceci : Lucy, Lucia, de lux, « né avec la lumière, à l’aube ». Muir, la mer en gaélique. Muire… Marie.

    Je te souhaite une excellente journée, Strum.

    J’aime

    • Strum dit :

      Bonjour Sentinelle. Je n’avais pas remarqué de prédilection masculine car je connais beaucoup de femmes qui aiment énormément ce film. 🙂 sinon, oui, Lucy ou Lucia Muir qui renaît. Merci et bonne journée également !

      J’aime

  7. 100tinelle dit :

    Ah oui, j’allais oublier ! Bien avant de voir le film, j’avais vu son adaptation en série télévisuelle, « Madame et son fantôme » avec Edward Mulhare et Hope Lange. Je l’ai vu avec mon regard d’enfant à l’époque mais je me souviens que j’aimais beaucoup cette série.

    J’aime

    • Strum dit :

      Je n’ai jamais vu cette adaptation télévisée. Et pour cause : je ne connaissais même pas son existence.

      J’aime

      • 100tinelle dit :

        La série est peut-être passée à la télévision belge ? En tout cas, je m’en souviens très bien et le fantôme de la série (interprété par l’irlandais Edward Mulhare) ressemble d’ailleurs trait pour trait à celui du film. Il y avait aussi beaucoup d’humour dans la série. Ceci dit, je crois qu’il vaut mieux que tu en restes au film 😉 Mais c’était amusant pour moi de retrouver un personnage de la télé de mon enfance dans ce classique que j’ai découvert bien après.

        J’aime

  8. Pascale dit :

    Oh merci.
    Je reviens lire dès que j’ai 1/2 heure 🙂
    Un des plus beaux films que la terre ait porté (si tant est que la terre porte des films).
    Un de mes rares films de chevet que je cite toujours comme une merveille, vu et revu, et ce n’est pas fini, toujours le coeur battant.

    J’aime

  9. lorenztradfin dit :

    ….je suis comme Pascale – je l’ai vu et revu….. depuis l’âge de 15 ans ! Pour moi Gene Tierney était (en plus) la plus belle femme du monde ….

    Aimé par 1 personne

  10. Ping : 100 films préférés | Newstrum – Notes sur le cinéma

  11. Pascale dit :

    Tu peux ajouter le paragraphe sur la fille, ce ne sera pas trop long 🙂
    Mais lire tout ce que tu dis à propos de Gene Tierney me ravit. C’est pour moi la plus belle, la plus grande de cette époque. Elle ne s’est pas contentée de jouer les belles gosses. Elle avait une grâce et une profondeur infinies.
    J’ai lu son livre Melle vous devriez faire du cinéma. Sa vie me semble encore plus triste que celle de Lucie.
    Oui c’est l’homme qui est figé dans un portrait.
    Elle est l’âme de ce film magnifique.
    Si Mankieviecz s’est plaint d’elle c’est un con.
    Mais il savait filmer, cette histoire , cette nature et cette actrice sublimes.
    Je vois ce film au moins une fois par an, quand le besoin d’amour est trop pressant. Je crois que je ne vais pas tarder à le revoir.
    Je me suis fait un cycle Gene Tierny cet hiver.

    J’aime

    • Strum dit :

      Merci Pascale. 🙂 Je n’ai jamais eu le courage de lire son livre car sa vie a l’air si triste. En effet, Gene Tierney est l’âme de ce film sublime et au charme inépuisable. De toutes les actrices de l’âge d’or d’hollywood, c’est probablement ma préférée.

      J’aime

  12. Pascale dit :

    Je ne lis pas cette prose généralement mais s’agissant d’elle, je n’ai pas hésité. J’ai dévoré ce livre. Et on plonge bien dans l’ambiance d’Hollywood. De mémoire je dirais quelle était très indulgente avec ce monde. Elle était plutôt factuelle sans juger.
    Ah quel film !
    Peut être ce soir… 🙂

    J’aime

  13. Galaté San dit :

    Très joli article 🙂

    J’aime

  14. dasola dit :

    Bonjour Strum, j’ai fait découvrir ce film il y a quelques mois à mon ami : il a beaucoup aimé et je l’ai revu avec un grand plaisir. C’est une sublime histoire d’amour mais qu’elle est triste! Bonne après-midi.

    J’aime

    • Strum dit :

      Triste mais si beau. Beau mais si triste. Bon après-midi également !

      J’aime

    • ta d loi du cine dit :

      Quand je l’ai donc découvert en DVD, ce film, je l’ai savouré comme un instant distractif, bien incapable d’en faire une exégèse aussi complète que celle ici rédigée (bravo)!
      Peut-être un rapprochement à faire avec Le fantôme de Canterville?

      J’aime

      • Strum dit :

        Merci ! Le Fantôme de Canterville reste tout du long comique, ce qui n’est pas le cas du film qui possède une dimension lyrique et tragique, mais peut-être que l’auteur du roman dont est tiré le film (R.A. Dick), s’était au départ inspiré du petit roman d’Oscar Wilde en effet

        J’aime

  15. Ping : Le Château du dragon de Joseph L. Mankiewicz | Newstrum – Notes sur le cinéma

  16. Ping : Soudain l’été dernier de Joseph L. Mankiewicz : la mouche et la plante carnivore | Newstrum – Notes sur le cinéma

  17. Bonjour Strum, après avoir lu cet article, je me suis précipitée pour acheter ce film que je n’avais jamais vu, c’est un vrai enchantement ! Je n’ajouterai rien à votre chronique, que je trouve parfaitement juste et dont l’enthousiasme est justifié ! Merci à vous de cette découverte.

    J’aime

  18. Ping : Péché mortel (Leave her to heaven) de John M. Stahl : Gene Tierney, femme-statue | Newstrum – Notes sur le cinéma

  19. Ping : La Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz : Cendrillon suspendue au-dessus du vide | Newstrum – Notes sur le cinéma

  20. Ping : On Murmure dans la ville de Joseph L. Mankiewicz : à bas McCarthy | Newstrum – Notes sur le cinéma

  21. Ping : La Poursuite infernale (My Darling Clementine) de John Ford : être ou ne pas être | Newstrum – Notes sur le cinéma

Laisser un commentaire