L’Homme de Rio de Philippe de Broca : Tintin au Brésil

Résultat de recherche d'images pour "l'homme de rio"

Le cinéma est un art du récit, c’est-à-dire de la continuité, qui est principalement assurée par le montage. C’est pourquoi ce dernier a vocation dans le cinéma classique à raccorder les images en respectant quelques règles de bases (les raccords dans le mouvement, les sorties de plan par la droite, les raccords de regard, la règle du 180 degrés pour le champ-contrechamp, la règle des 30 degrés du montage) dans l’espoir de rendre le montage invisible. La bande dessinée est au contraire un art de plans juxtaposés où la sensation du mouvement ne dérive pas de l’entre-deux-cases mais de l’expressivité du dessin. Dans un album de Tintin, par exemple, le dessin d’Hergé est si expressif qu’une seule image suffit pour nous donner l’impression que le capitaine Haddock s’anime sous nos yeux (fermez les yeux et pensez à un album de Tintin, vous verrez mentalement Haddock bouger). L’expression et le mouvement sont dans l’image, jamais dans le raccord entre les cases (qui n’est qu’une manière de pause entre les images). Cela permettait à Hergé de raconter beaucoup en peu de cases, en mêlant action et comique de situation. Et cela donnait aux albums de Tintin cette si particulière impression de vitesse. Mais si l’on devait monter telles quelles des cases de bande dessinée au cinéma, on aurait une suite désagréable de « jump cuts« , un récit sous forme de heurts successifs remplaçant les pauses de l’entre-cases.

Dans ses Aventures de Tintin (2011), Steven Spielberg avait tenté de suivre le rythme imposé par Hergé en imposant à son récit un rythme effréné, pareil à un coureur hors d’haleine derrière un coureur au pied léger, et en comblant l’entre-deux-cases par de nombreux raccords d’images et fondus-enchainés. Postulant que ce qui manquait à la bande dessinée, c’était la continuité du mouvement, il substituait à la logique de juxtaposition expressive d’Hergé la logique d’enchainement du cinéma. Il en résultait un film d’aventures avec du mouvement et quelques bonnes scènes mais dénué du charme particulier des bandes dessinées d’Hergé ; Haddock y éclipsait Tintin par ses jurons et son abattage.

Dans L’Homme de Rio (1964), ce classique du film d’aventure français des années 1960, Philippe de Broca adapte Tintin d’une manière plus heureuse quoiqu’indirecte, en lui étant à la fois infidèle et fidèle. Il se débarrasse d’Haddock, personnage de bande dessinée génial mais histrion génant au cinéma, et adjoint à son héros Adrien Dufourquet (un bondissant Jean-Paul Belmondo) une fiancée aussi délicieuse qu’exigeante (Françoise Dorléac et son gracieux sourire) ; il ne s’agissait pas de sexualiser Tintin, c’était autre chose : sans doute de Broca ne pouvait-il concevoir un film sans ce jeu de l’amour qui fait le sel de la vie et se trouve au coeur de son cinéma. En revanche, il est mille fois fidèle à l’esprit aventureux de Tintin quand avec son trio de scénaristes (Daniel Boulanger, Ariane Mnouchkine et Jean-Paul Rappeneau, un brelan d’as), il puise allègrement dans une dizaine d’albums d’Hergé pour construire son récit d’aventure. On reconnait dans ce film, pêle-mêle, l’hydravion du Crabe aux pinces d’or, les acrobaties aériennes de l’Ile Noire, le fétiche et les fléchettes au curare de l’Oreille Cassée, les trois messages superposés qui révèlent l’emplacement du trésor comme dans Le Secret de la Licorne, des images et des péripéties tirées directement des 7 Boules de cristal et du Temple du soleil (l’évocation de la malédiction des Maltecs, Agnès enlevée après Tournesol, la grotte de la fin), des idées et des images encore de Tintin en Amérique (Adrien entrant par la fenêtre à Rio au péril de sa vie, la fin ironique avec l’arrivée des bulldozers et ce plan des indiens perdus), etc. La liste parait sans fin.

De Broca est tout aussi fidèle à Hergé quand il trouve un équivalent cinématographique à la juxtaposition d’images propre à la bande dessinée par un recours à ces jump cuts que Godard avait utilisés avec prodigalité dans A bout de souffle (dans le dessein post-moderne de rendre le montage visible) ; cela fait de L’Homme de Rio un vif alliage entre le film d’aventure et la Nouvelle Vague selon Godard, l’art de la bande dessinée se rapprochant d’ailleurs des collages cinématographiques parfois utilisés par ce dernier. Les jump cuts sont particulièrement notables dans les scènes de poursuite, plusieurs plans de Belmondo se suivant avec un arrière plan différent (toute idée de respect de la règle des 30 degrés est volontairement abandonnée) pour signifier la progression de la poursuite ; de même, plusieurs raccords de son ne sont pas respectés. Cela confère à ce film où l’on se poursuit beaucoup un dynamisme constant, Belmondo s’avérant l’acteur idéal pour porter l’intrigue par son inépuisable énergie, sautant d’un moyen de locomotion à un autre à l’instar de Tintin là aussi. Il y a ici une joie du voyage qui nous fait visiter Rio et Brasilia si bien que se produit ce paradoxe d’un film qui parait être d’un même tenant, d’un même mouvement plein d’allégresse, course-poursuite du début à la fin qui fait s’esclaffer les enfants et sourire les adultes, alors même que de Broca use d’un montage saccadé et enfantin tenant de la bande dessinée. Parfois, il accélère même la vitesse de défilement de l’image comme dans le comique slapstick. Les belles images du chef opérateur Edmond Séchan (à la carrière modeste pourtant hors ce petit joyau) participent de cette sensation de dépaysement et d’aventure que procure le film.

Spielberg retint dans un premier temps l’enseignement de de Broca en imaginant dans Les Aventuriers de l’arche perdu (1981) un autre héros bondissant et increvable, Indiana Jones, certes doté d’un tout autre charisme que Tintin (personnage-réceptacle intransposable à l’écran). C’est d’ailleurs en exploitant la lumière du soleil, exactement comme Jean Servais dans L’Homme de Rio, qu’Indy trouve l’emplacement de l’arche dans la salle de maquette. Et dans la série des Indiana Jones, la sensation du mouvement découle du découpage et du montage comme chez de Broca (et les réalisateurs américains des films d’aventures classiques, Curtiz en premier lieu). Après la formidable réussite des Aventuriers, il est d’autant plus curieux que Spielberg ait éprouvé le besoin de se frotter de nouveau à Tintin dans son adaptation de 2011 en multipliant cette fois les raccords formel usant de la technique du morphing (les liens tranchés, les bulles, qui relient les plans en se transformant, etc.) et les plans séquences, aux dépens du montage. On n’y retrouvait guère le charme indéfinissable des meilleurs films de de Broca.

Strum

Cet article, publié dans cinéma, Cinéma français, critique de film, De Broca (Philippe), est tagué , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

19 commentaires pour L’Homme de Rio de Philippe de Broca : Tintin au Brésil

  1. Bonsoir Strum. Vous savez, par un post précédent, ce que je pense de Philippe De Broca et surtout du travail essentiel de Daniel Boulanger comme scénariste et dialoguiste de ses meilleurs films. Vous connaissez sans doute la formule de Prévert « menteur comme ‘un générique de film ». Tout ça pour vous dire qu’ Ariane Mouchkine n’a absolument pas travaillé sur le scénario mais comme c’était la fille du producteur Alexandre Mouchkine (Les films d’Ariane), et bien, elle s’est retrouvé au générique, tout simplement. Ces pratiques sont hélas courantes dans le cinéma français, et ailleurs, à toutes les époques…Quant à Jean-Paul Rappeneau, je n’ai pas d’informations à son sujet.
    En tous les cas, L’Homme de Rio est une très grande réussite de De Broca au niveau mise en scène et un modèle du film d’aventures.

    J’aime

    • Strum dit :

      Bonsoir Jean-Sylvain. Je me réjouissais à l’avance de votre éclairage s’agissant de l’apport de Boulanger et des questions liées au scénario du film. Je connaissais le lien de parenté d’Ariane M. avec son producteur de père mais ne savais pas que sa participation était plus ou moins fictive. Je n’ai pas d’information particulière sur l’apport de Rappeneau, mais sa patte apparait clairement à mon avis dans le traitement du personnage de Françoise Dorleac, un personnage de femme comme ils les aimaient, mi-aventurière, mi-princesse, qui ne cesse de houspiller son partenaire et à laquelle il est impossible de résister.

      J’aime

  2. ornelune dit :

    Je vois que nous parlons tout deux en même temps de l’Art invisible ! Toi du côté de la ligne claire, moi du côté des comics. Ceci dit, se retrouve la question du raccord, traitée différemment dans chacun des films qui nous occupent.

    J’avais oublié tout ce que devait L’homme de Rio à Tintin et tous les détails « graphiques » que tu donnes m’avaient échappés. Néanmoins, pour ajouter une petite chose, la capitale brésilienne à l’époque du tournage se prêtait parfaitement à ce type de récit et à l’évocation des bandes dessinées d’Hergé : perspectives des architectures et des axes de communication, vastes espaces, paysages épurés. A croire que Brasilia a été dessinée par un adepte de la ligne claire !

    J’aime

    • Strum dit :

      Exact, Brasilia s’avère un terrain de jeu idéal pour les aventures d’Adrien-Tintin. Un vrai plaisir que de revoir cet Homme de Rio quand on est amateur de Tintin. Sinon, la question des raccords et du visible/invisible au cinéma est passionnante effectivement.

      Aimé par 1 personne

  3. dasola dit :

    Bonjour Strum, voir et revoir L’homme de Rio est un vrai bonheur. J’ai un DVD où dans les bonus, il y a un interview de Philippe de Broca qui dit qu’Hergé avait été mécontent que le réalisateur revendique que son histoire s’inspire de Tintin sans lui demander la permission. Bonne journée.

    J’aime

    • Strum dit :

      Bonjour Dasola. Je comprends Hergé. Les emprunts sont si énormes que de Broca et ses scénaristes auraient pu (dû ?) en informer Hergé. Et la courtoisie (à défaut d’une obligation légale) aurait voulu là aussi qu’ils contactent Hergé avant de revendiquer leurs emprunts ou leur inspiration. Bonne journée aussi !

      J’aime

  4. Ping : Les Aventuriers de Robert Enrico : le prix de l’aventure | Newstrum – Notes sur le cinéma

  5. Valfabert dit :

    Très pertinentes et stimulantes, ces réflexions sur le mouvement dans le cinéma et dans la bande dessinée ! Au risque d’enfoncer une porte ouverte, je considère qu’il existe à la racine une supériorité du premier sur la seconde en matière de mouvement, due au fait que l’image cinématographique – dans l’unité de base que constitue le plan – est réellement en mouvement, tandis que l’image de bande dessinée ne peut que suggérer celui-ci (même quand elle le fait très bien.).
    Sur un tout autre plan, on peut remarquer le leitmotiv du bleu clair dans le film, depuis le bleu ciel de la robe de Françoise Dorléac jusqu’au bleu turquoise présent sur de nombreux bâtiments brésiliens et sur les fameuses statuettes, en passant par la couleur de la voiture des ravisseurs à Rio, celle de la salle contenant la collection de Mario de Castro, etc. C’est un élément discret qui contribue à donner l’impression d’un film « d’un même tenant » malgré « le montage saccadé » (pour reprendre tes expressions). Bien qu’à cet égard, il intervienne dans une mesure beaucoup moins marquée que les procédés que tu mentionnes justement, cet aspect chromatique joue un rôle qui a sans doute été pensé.

    J’aime

  6. Strum dit :

    Merci Valfabert, j’aime bien tes observations sur la gamme chromatique du film qui a sans doute été pensée en effet. Et comme toi, je crois aussi le cinéma supérieur à la BD en matière de mouvement.

    J’aime

  7. Valfabert dit :

    Avec ma remarque sur l’image réellement en mouvement dans le plan, je formule incidemment une objection à ce que tu énonces dans ta première phrase. Je pense en effet que l’art de la continuité, dans le cinéma, est principalement assurée par le flux de l’image. Le montage, ou le découpage, est second, ce qui ne veut d’ailleurs pas dire qu’il soit secondaire. Les cinéastes d’inspiration post-moderne ont tendance à contester cela, tout en étant obligés d’en tenir compte dans la pratique. Le Godard des années 60 et De Broca dans ce film n’ont fait qu’augmenter la part du montage dans l’art du récit et, à cette fin, en ont bousculé les règles classiques, mais ils n’ont pu aller dans ce sens avec beaucoup d’à-propos et d’inventivité que parce qu’ils continaient d’accorder la priorité à l’image filmée comme vecteur dynamique.

    J’aime

    • Strum dit :

      Je pense que cela dépend des films et de la conception du montage qui y préside. A mon avis, ce n’est pas seulement les cinéastes post-modernes qui contestent cela et dans le cinéma muet, les théories du montage étaient très importantes – regarde les film d’Eisenstein – sans compter les raccords dans le mouvement du cinéma classique.

      J’aime

      • Valfabert dit :

        L’ époque du cinéma muet était celle de tâtonnements d’un art encore proche de sa naissance et le montage inventif y a été pratiqué selon des approches diverses. Je trouve qu’Eisenstein a le mérite d’avoir élargi le champ créatif en matière de montage, mais il me semble qu’il saisissait la singularité du cinéma avec moins de force que Griffith et DeMille, chez lesquels, très tôt (je pense à « Coeur d’apache », 1912, pour le premier, et à « Forfaiture », 1915, pour le second), le montage devait permettre d’accroître une dynamique déjà notable dans la plastique de l’image filmée et non de pallier son éventuelle insuffisance à ce niveau. Les Américains ont vite saisi que le cinéma était avant tout un regard et non une manipulation optique. C’est justement dans le cadre d’une telle conception que s’insèrent les raccords dans le mouvement du cinéma classique, à mon sens. Les réalisateurs des années 40 et 50 ont parfois su bousculer les règles classiques du montage, utilisant par exemple le plan sur plan pour évoquer les souvenirs qui défilent, mais sans perdre de vue l’équilibre général entre dynamique et plastique. Quant au cinéma actuel, les audaces narratives et les rythmes savants liés au montage me paraissent tout-à-fait appréciables dès lors que l’on ne retombe pas dans les tressautements visuels mécaniques de certains films d’il y a un siècle.
        Par ailleurs, mis à part le point indiqué dans la première phrase, je trouve les analyses de ta chronique très justes.

        J’aime

        • Strum dit :

          Oui, pour cette évolution du montage, mais reste qu’il a toujours servi à créer du lien, du mouvement, du souvenir entre les plans et qu’il y a de très grands films muets (L’Aurore de Murnau ou L’Heure suprême de Borzage comptent toujours parmi les plus beaux films de l’histoire du cinéma). Sans montage pas de cinéma pour moi (c’est pourquoi, je n’ai jamais cru à l’idée du film en un seul plan séquence qui dissimule toujours des raccords) ; je suis assez fasciné par le montage, par ce qu’il permet et ce qu’il produit. Merci en tout cas !

          J’aime

  8. Valfabert dit :

    Je suis tout-à-fait d’accord. Je précise que j’ai compris le mot « continuité » de ta première phrase au sens de « mouvement » et c’est dans cette perspective que se situe mon propos : je considère le mouvement interne du plan comme la base sur laquelle s’appuie le mouvement entre les plans. Quant au montage d’un point de vue général, c’est un élément capital de la mise en scène, naturellement. Je ne suis pas du tout sur la ligne de Bazin à cet égard, mais plutôt sur celle de Brian De Palma qui pense que, la réalité étant insaisissable, le cinéaste ne peut la capter et doit en conséquence pratiquer l’art de la distance créatrice, où le montage compte beaucoup. A mon sens, De Palma se situe en cela dans la filiation de Michael Powell, filiation implicitement revendiquée à travers plusieurs de ses films. Les passages les plus intéressants sur le plan esthétique et les plus riches de sens, chez lui, me semblent être les scènes sans paroles reposant sur la succession, habilement composée et rythmée, de nombreux plans dotés d’un mouvement interne très plastique.

    J’aime

    • Strum dit :

      Tout à fait d’accord avec toi également. Je pense aussi que la réalité est insaisissable, le cinéma ne peut en être qu’une représentation subjective d’où l’importance fondamentale des angles de caméra et du montage, et d’où aussi ma préférence pour les cinéastes formalistes qui assument cela.

      J’aime

  9. Lilou dit :

    En tant que fan de Tintin et ayant vu les films ‘L’Homme de Rio’ et ‘Les Tribulations d’un Chinois en Chine’ réalisés par De Broca (mais pas d’autres), j’ai beaucoup aimé cet article et les rapprochements que tu fais entre Tintin et ‘L’Homme de Rio’.
    Et d’après ce que j’ai cru comprendre en faisant des recherches sur De Broca, il aimait l’univers de Tintin mais n’a jamais cherché à l’adapter directement parce qu’il refusait catégoriquement de faire des films d’aventures sans femmes.
    Hors, si on excepte l’infernale Castafiore, les femmes brillent par leurs absences dans l’univers de Tintin et l’univers de Tintin est asexué que ce soit dans les albums et/ou les adaptations (à part, encore une fois, la Castafiore, les personnages féminins dont on se souvient sont des petites filles). Le style de De Broca semble donc à la fois compatible et incompatible avec l’univers de Tintin parce qu’on y retrouve l’esprit d’aventure mais aussi beaucoup de drague (plus dans ‘Les Tribulations d’un Chinois en Chine’ que dans ‘L’Homme de Rio’ ceci dit) et d’allusions au sexe qui n’ont pas leur place chez Tintin.
    Les seuls moments où il y a ‘un peu’ de flirt chez Tintin, c’est dans le tout dernier album ‘Tintin et l’Alph-Art’ avec l’arrivée de la sympathique Martine Vandezande semblant beaucoup apprécier Tintin; mais ça reste platonique (et oui, c’est bien Hergé qui a inventé ce personnage).
    En fait, la grande différence entre Hergé et de De Broca est que, là où Tintin est un style d’aventures s’adressant aux plus jeunes de par le fait que Tintin ait 14 ans au début de ses aventures puis 17 ans par la suite (malgré des références à l’Histoire avec un grand H et les critiques de l’esclavage et des corruptions militaires que seuls des adultes peuvent comprendre), le style de De Broca est un style d’aventures s’adressant davantage aux adolescents et aux adultes les personnages étant souvent de jeunes adultes ou encore des adultes ayant dépassés la trentaine.
    Ceci dit, ce n’est pas parce que De Broca refusait de faire des films d’aventure sans femmes qu’il leur donnait des rôles flatteurs. Certes, le personnage d’Agnès a du caractère et est intelligente mais elle a le rôle de demoiselle en détresse au début et au dernier tiers du film même si elle joue dans l’aventure au milieu de l’histoire.

    J’aime

    • Strum dit :

      Merci pour cette intervention. Je suis d’accord c’est une différence importante entre De Broca et Hergé, dont l’univers, tel qu’il est représenté dans Tintin, est effectivement asexué.

      J’aime

      • Lilou dit :

        De rien^^
        J’ai écrit une critique de ‘L’Homme de Rio’ (et également une critique de ‘Les Tribulations d’un Chinois en Chine) et quelqu’un dans les coms de la critique a écrit ça
        « __la dernière fois que je l’ai vu, j’avais éclaté de rire car enfin vraiment vu le méchant sur le bateau re-apparaître lors de l’explosion et en bondir dans un grand cri comme justement dans une BD ou les Tuniques Bleues »
        C’est vrai qu’en plus des jump cuts donnant l’impression de passer de cases en cases de BD plutôt que du plan par plan de cinéma, les personnages bougent comme s’ils étaient dans une BD en faisant des sauts défiant la loi de la gravité.

        J’aime

Laisser un commentaire